Commentaire composé sur AIME CESAIRE, Discours sur la Négritude

Commentaire composé sur AIME CESAIRE, Discours sur la Négritude

I) Se définir dans l’histoire

 

Tout d'abord on observe que le mot “histoire” revient régulièrement au début du texte. L'auteur veut montrer que les racines de la Négritude sont historiques. Ensuite Aimé Césaire déclare que les nègres peuvent être fiers d'avoir survécu à l'esclavage et que la souffrance a forgé leur identité : “l’histoire d’une communauté dont l’expérience apparaît, à vrai dire, singulière avec ses déportations de populations, ses transferts d’hommes d’un continent à l’autre, les souvenirs de croyances lointaines, ses débris de cultures assassinées.” Il condamne l’attitude des Européens. Ensuite il définit la Négritude : “C’est dire que la Négritude au premier degré peut se définir d’abord comme prise de conscience de la différence, comme mémoire, comme fidélité et comme solidarité.”

 

II) S’affirmer avec force

 

Ensuite on peut remarquer que le terme “Négritude” revient souvent dans le texte et est toujours écrit avec une majuscule. L'auteur insiste alors sur la noblesse de ce concept que l'on doit honorer. De plus l'auteur est fier du peuple noir : “je n’ai jamais pu me faire à l’idée que des milliers d’hommes africains que la traite négrière transporta jadis aux Amériques ont pu n’avoir eu d’importance que celle que pouvait mesurer leur seule force animale”. Il fait également l'éloge de la Négritude : “Elle est refus, je veux dire refus de l’oppression.

Elle est combat, c’est-à-dire combat contre l’inégalité.

Elle est aussi révolte. Mais alors, me direz-vous révolte contre quoi ?”

 

III) Une parole entraînante

 

Ce discours commence par définir la Négritude par ce qu'elle n'est pas, “La Négritude, à mes yeux, n’est pas une philosophie.

La Négritude n’est pas une métaphysique.

La Négritude n’est pas une prétentieuse conception de l’univers.”  La Négritude n'est point une philosophie, n'est pas une simple idée, c'est la réalité, c'est un fait historique. On remarque que ce discours est une alternance de phrases longues puis courtes, qui mettent en valeur ses arguments forts: “ Elle est sursaut, et sursaut de dignité.” On peut observer également l'utilisation d'anaphores et de répétitions pour ancrer ses arguments dans l'esprit de l'auditeur. Enfin les questions rhétoriques servent à bousculer les convictions de l'auditeur: “En faut-il davantage pour fonder une identité ?” Aimé Césaire s’implique énormément dans son discours en affirmant son opinion : “Je crois à la valeur de tout ce qui est enfoui dans la mémoire collective de nos peuples et même dans l’inconscient collectif.”


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