Commentaire composé sur Laurent Gaudé, Médée Kali, Scène 3

Commentaire composé sur Laurent Gaudé, Médée Kali, Scène 3

De « Je vous regarde comme une mère regarde ses enfants » à «  Je ne vous laisserai pas si près de votre père ».

 

I) Un monologue effrayant

 

Le présent de l’indicatif permet au spectateur de revivre le meurtre des enfants à travers ce récit très réaliste. Les répétitions mettent en évidence le caractère excessif et déraisonnable de Médée Kali. Le mot « sang » est omniprésent. L’alternance de vers cours et de vers longs associée aux répétitions et aux anaphores fait penser à une incantation.

 

II) La folie de Médée Kali

 

Le meurtre de ses deux enfants est accompli par Médée Kali à la manière d’un rituel sacrificiel. Il s’y mêle une sensualité dérangeante avec la répétition du verbe « lécher », la comparaison avec une chienne et la jouissance que le personnage éprouve en sentant la vie quitter les deux petits corps : « Vous sentez la langue de votre mère qui vous lèche la vie ».

 

III) Une mère aimante

 

Médée Kalie tue ses enfants pour punir Jason de son infidélité. Pourtant, elle affirme les aimer à de nombreuses reprises : « Je vous aime ». Même au moment de les assassiner, Médée Kali se veut bienveillante : « Je ne veux pas que vous ayez mal ». Elle reste une mère jusqu ‘au bout de sa folie.

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