Commentaire composé sur Laurent Gaudé, Médée Kali, Scène 3

De « Je vous regarde comme une mère regarde ses enfants » à « Je ne vous laisserai pas si près de votre père ».
- Un monologue effrayant
Le présent de l’indicatif permet au spectateur de revivre le meurtre des enfants à travers ce récit très réaliste. Les répétitions mettent en évidence le caractère excessif et déraisonnable de Médée Kali. Le mot « sang » est omniprésent. L’alternance de vers cours et de vers longs associée aux répétitions et aux anaphores fait penser à une incantation.
- La folie de Médée Kali
Le meurtre de ses deux enfants est accompli par Médée Kali à la manière d’un rituel sacrificiel. Il s’y mêle une sensualité dérangeante avec la répétition du verbe « lécher », la comparaison avec une chienne et la jouissance que le personnage éprouve en sentant la vie quitter les deux petits corps : « Vous sentez la langue de votre mère qui vous lèche la vie ».
- Une mère aimante
Médée Kalie tue ses enfants pour punir Jason de son infidélité. Pourtant, elle affirme les aimer à de nombreuses reprises : « Je vous aime ». Même au moment de les assassiner, Médée Kali se veut bienveillante : « Je ne veux pas que vous ayez mal ». Elle reste une mère jusqu ‘au bout de sa folie.
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