Commentaire composé sur Mukasonga, La femme aux pieds nus

Commentaire composé sur Mukasonga, La femme aux pieds nus

I) Une  référence aux rituels mortuaires

 

Dès le début du texte, les paroles de la mère rapportées au discours direct la rendent vivante et augmentent le pathétique de sa mort : “Personne ne doit voir le cadavre d’une mère, sinon cela vous poursuivra…”. Le quotidien est perçu comme quelque chose de banal, mais ce qu’il y a de surprenant est que la mort, elle aussi, fait partie de ce quotidien, et est donc considérée comme banale : “ mais il nous semblait, à nous, les petites filles, qu’elle menaçait d’abord notre mère comme le léopard silencieux qui s’avance sur sa proie”. Mais les gens sont aussi déshumanisés par la façon avec laquelle ils sont inhumés. L’urgence du moment ne permet pas d’enterrer un aussi grand nombre de morts de façon individuelle : “dans le chaos d’un ossuaire, qu’os parmi les os et crâne parmi les crânes”.

 

II) Un récit de mort barbare

 

On remarque la très grande présence du champ lexical de la peur, ce qui nous annonce une fin tragique: “peur”, “nous glaçaient de terreur”, “angoisse”, “l’anxiété”. La mort est d’autant plus barbare car l’auteur nous décrit le corps démembré de sa mère,  abandonné aux animaux:  : “le cadavre que leurs machettes avaient démembré. Les hyènes et les chiens ivres de sang humain ont pu se repaître de sa chair”. De plus, il y a aussi des répétitions qui sonnent comme des coups de machette: “os parmi les os”, “crâne parmi les crânes”.

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