Commentaire composé sur Alphonse de LAMARTINE Le vallon (poème entier)

Commentaire composé sur Alphonse de Lamartine, Le vallon (poème entier)

 I. L'éloge de la nature

 

Dans ce poème, Lamartine fait l'éloge de la nature, qui tient un rôle très important. En effet, la nature a plusieurs rôles. Elle a tout d’abord le rôle de refuge, protégeant le poète du monde extérieur, de la société. Lamartine, pour montrer d’avantage le rôle protecteur de la nature, la compare à un “asile”. La nature a sa propre organisation et  comme un château fort, protège son peuple avec “ses remparts”, bloquant l’influence de la société. En effet, la nature protectrice entend “Le bruit lointain du monde [qui] expire en arrivant” et isole le poète, qui cherche à reposer “[son] âme, en ce dernier asile”. La nature a aussi un rôle de mère protectrice. En effet, le poète est “Comme un enfant bercé par un chant monotone”. Lamartine intègre dans sa citation “Ils mêlent un moment leur onde et leur murmure” des mots de sonorités douces pour insister sur la figure maternelle de la nature.

 

II. Un poème élégiaque (il regrette le passé) 

 

On remarque à la lecture de ce poème qu’il est à la fois lyrique et élégiaque. Le poète fait allusion au passé de nombreuses fois. L'allitération en [s] et en [r] montre que Lamartine a été en difficulté et a souffert. Cette souffrance l'a tellement submergé dans sa vie qu’il pense qu’il n’y a plus d’espoir, que sa vie est terminée “Mon coeur, lassé de tout, même de l'espérance, N'ira plus de ses voeux importuner le sort”. Le poète a l’impression qu’il ne s’est pas montré digne de la mission que Dieu attendait de lui : “mon âme troublée N'aura pas réfléchi les clartés d'un beau jour”. Il atteint le bout de sa vie et pense que personne ne se souviendra de lui, qu’il partira comme un être misérable qui n’a rien accompli : “La source de mes jours comme eux s'est écoulée ; Elle a passé sans bruit, sans nom et sans retour”. La mort est selon le poète le destin de l’homme, il passe par une vie monotone et courte pour finalement mourir tout seul : “L'homme par ce chemin ne repasse jamais”, “Tes jours, sombres et courts comme les jours d'automne”, ”Et le même soleil se lève sur tes jours”. Lamartine fait allusion au passé, il était amoureux de Julie très intensément mais malheureusement elle est morte : “L'amour seul est resté, comme une grande image Survit seule au réveil dans un songe effacé”.

 

III. Le rapprochement entre la nature et Dieu

 

Tout le poème est construit en référence au psaume 91 : “Celui qui demeure sous l'abri du Très Haut Repose à l'ombre du Puissant. Je dis à l'Éternel: Mon refuge et ma forteresse, Mon Dieu en qui je me confie !” fait écho à : “Qui, courbant sur mon front leur ombre entremêlée”. Lamartine étant très croyant rapproche lui, la nature et Dieu : “J'aime à fixer mes pas, et, seul dans la nature, A n'entendre que l'onde, à ne voir que les cieux”, “Prête avec lui l'oreille aux célestes concerts” . Le message de Jésus c’est qu’on ne doit pas s’attacher aux choses matérielles car Dieu pourvoira à tous les besoins de l’homme en temps utiles : “Détache ton amour des faux biens que tu perds”. Selon Lamartine, poète romantique, celui qui contemple la nature, voit Dieu, (d’où le titre du recueil : Les Méditations poétiques), “Sous la nature enfin découvre son auteur !  Une voix à l'esprit parle dans son silence : Qui n'a pas entendu cette voix dans son coeur ?”

 


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