Commentaire composé sur Alain Fournier, Le grand Meaulnes, incipit

Commentaire composé sur Alain Fournier, Le grand Meaulnes, incipit

Introduction : L'année 1913 a été particulièrement féconde pour les lettres françaises puisqu’elle à vue la parution d’oeuvres comme Alcools de guillaume apollinaire, Du côté de chez Swann de Marcel Proust ou encore le Grand Meaulnes d’Alain Fournier. L’auteur de ce dernier ouvrage est un jeune homme de 26 ans qui était journaliste puis est devenu le secrétaire particulier de Claude Casimir Perier, le fils d’un ancien président de la République. Le Grand Meaulnes sera le premier et unique roman d’Alain Fournier qui trouvera la mort des le début de la première guerre mondiale. Le premier chapitre qui à pour titre “le pensionnaire” raconte comment le narrateur François Seurel qui est fils d’instituteurs à St Agathe dans un bourg en Sologne va faire la rencontre du personnage éponyme, qui est devenu le nouveau pensionnaire de la famille. Nous sommes plongés dans l'atmosphère hivernale d’un dimanche soir à la suite des vêpres.

 

I) Un pers. nimbé de mystère

a) Un portrait clair obscur

Dès le début du roman le pers. éponyme est présenté comme étant mystérieux

-insistance sur le peu de luminosité = “la nuit tombante” l.166 , il est question d’un “preau que l'obscurité envahissait déjà” + “lueur de la fin du jour”

-insistance sur la difficulté de déchiffrer son portrait ⇒ “je pus distinguer”, “je ne vis d’abord de lui, dans la nuit tombante, que..” ⇒ négation “ne”, “que” montre 

- description très vague “grand garçon de 17 ans environ”, “chapeau de feutre paysan coiffé en arrière” + “blouse” d'écolier” il a les “cheveux complètement ras comme un paysan” et il à une “face anguleuse au nez droit et à la lèvre duvete” == description banale 

- rien de frappant dans la description ne serait ce que le manque de détails

 

b) Une parole rare

-Bien qu’il soit nouveau venu dans le pensionnat il se permet de ne pas saluer les parents de François, il ne leur dis pas un mot, il n’adresse pas la parole aux adultes

-les seuls fois ou il parle c’est à François et ce sont des phrases très courtes qui ont été retranscrites par François

- De plus le soir au diner il est décrit comme étant “un compagnon silencieux”

 

II) Une personnalité affirmée

a) Le goût de la liberté et de l'indépendance

-Bien qu’il n’ait que 17 ans il ne se soucie pas du tout des adultes, il ne leur adresse pas la parole, ne vit pas dans le même monde qu’eux

-Il s’est permis de fouiller dans le grenier de la famille sans même se présenter

- De plus  il a des allumettes alors qu’il “était formellement interdit” d’en posséder d'après le narrateur, cette transgression est renforcée par l'étonnement du narrateur = “ à mon grand étonnement”

-De plus il se permet d'entraîner François dehors “avant que personne eût pu lui demander aucune explication”

-Il est présenté comme un ado. qui ne se soucie pas des normes et de se conformer aux usages et qui se signale par les libertés qu’il prend face aux adultes

 

b) Le goût pour le jeu et la fantaisie

anticonformisme de M. aussi signale par les feux d’artifices

-Meaulnes va prendre “une petite roue en bois noirci” 

-En explorant il découvre un trésor dont personne de soupçonnait l'existence

-il les allumes aussitôt, ne comptant pas s'arrêter de si bonne voie et il fait “jaillir deux gerbes blanches et rouges”

Meaulnes va apporter de la fantaisie à la vie bien réglée et morne de François Seurel.

 

c) Un pers. qui possède un certain charisme

-Bien qu’il soit nouveau venu, au lieu de se tenir en retrait, c’est lui qui est l’actant de la scène, c’est lui qui va entraîner François dehors.  C’est lui qui est le sujet de tous les verbes d’actions.

-Il semble avoir la capacité de réduire au silence les adultes = mère de François à deux reprises

-le soir tous les regards sont sur lui 

 

III) Un incipit qui annonce la suite du roman

a) Une amitié indissociable

-L'amitié entre les deux pers. que même le temps et l’absence ne pourra pas altérer est annoncée dans cet incipit

-Ils se tiennent la main= montre à deux reprises = témoigne d’une amitié forte

-il fait pénétrer François dans un monde et un univers dont il ne soupçonnait pas l'existence = les feux d’artifices = souligne quand il dit “Tu n’y avais donc jamais regardé ?” il va montrer une nouvelle perspective du monde à François

 

b) Une transgression qui en annonce une autre 

= annonce dans les chapitres qui suivent quand il va voler la voiture…

 

c) Le thème de la féérie

feux d’artifices = terme “lueur magique” // = dimension surnaturelle que le pers. va apporter à la famille 

-Annonce la magie/ dans la fête du domaine mystérieux où il va se trouver

 

- Cet incipit nous fait pénétrer de plain pied dans l’univers du roman

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