Commentaire composé sur Zola, Une page d’amour, la description de Paris

Commentaire composé sur Zola, Une page d’amour, la description de Paris, de “Ce matin-là, Paris mettait une paresse souriante à s’éveiller” à “et une immense fatigue la laissait toute faible, en face de Paris englouti”

Comment la description picturale du paysage symbolise-t-elle les émotions du personnage ?

 

I - Une description esthétique

 

Les détails qui montre un soucis de précision sont qu’il décrit la tempête sur Paris en ne montrant que les dégâts avec les gouttières, les ardoises, … “les persiennes qui battaient, les ardoises qui volaient, les tuyaux de cheminées et les gouttières”.

Les métaphores sont : “Dressant leurs silhouettes grises, enveloppés encore des lambeaux de la brume qu’ils trouaient.” Qui compare la brume à un vêtement déchiré. “Qui semèrent de débris de l’espace couleur de cuivre ; et à chaque fois que l’ouragan sautait ainsi, soufflant de tous les points du ciel” Qui compare les dégâts qu’a subi Paris au coeur de Jeanne qui est malheureuse.

Le ciel est de couleur cuivre car Zola souhaite montrer que les dégâts qu’a subis Paris ont été violents ce qui a projeté cette couleur au ciel. Mais il veut aussi montrer que Paris subit une catastrophe. En donnant cette couleur au ciel cela donne un effet apocalyptique à la tempête. Cela donne un effet pictural car il y a beaucoup de couleurs et sont disposés de manière à ce qu’elles soient du plus foncé au plus clair.

 

II - Une description symbolique

 

L’orage est ici est décrit comme une lutte épique car il y a une bataille entre l’orage et les nuages et la pluie qui se battent pour avoir leur place sur le ciel. Car il y a le champ lexical de la lutte : ”violemment”, “cri”, “colossale”, “chaos”, “s’attaquèrent”, “brisèrent”, “semèrent”. Et il y a aussi le registre épique : “Dispersés et flottants, pareils à des haillons que le vent déchiquetait, et emportait, fil à fil. Un instant deux nuées s’attaquèrent.”

Zola transforme l’orage en fin du monde avec la couleur du ciel qui donne l’impression qu’il y a des feux partout. Zola fait référence aussi à l’apocalypse de St Jean qui disait que le ciel s’ouvrirait et que Dieu descendrait pour emporter les croyants et détruire ceux qui auront refusé de croire en lui car il dit que les nuages se déchirent “D’énormes nuages, élargis comme des taches d’encre, couraient au milieu de plus petits, dispersés et flottants”. 

 

Jeanne, durant la tempête, est anxieuse. Elle est paniquée à cause de sa solitude. Elle est défaillante. Elle est aussi paniquée à cause du vent de dehors qu’elle ressent aussi à l’intérieur d’elle au travers de ses émotions violentes causées par le sentiment d’être abandonnée par sa mère : ”Alors défaillante, elle poussa un cri étouffé”, “Elle tremblait de peur” “Sur Paris une grande anxiété s’était faite” (c’est l’anxiété de Jeanne qui rejaillit sur le paysage).  

 

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