I) La fiction narrative

a) La structure de la fable

 

Les vers 1 à 13 dépeignent la cour du roi. Les vers 14 à 32 correspondent à l’intervention des animaux. Les vers 33 à 36 portent une morale explicite. Les événements s’enchaînent de manière très rapide : “Sa grimace déplut. Le Monarque irrité L'envoya chez Pluton faire le dégoûté.”

 

b) La personnification symbolique des animaux

 

Dans cette fable, nous pouvons voir tout au long de l’intrigue une personnification symbolique des animaux. Ainsi le Lion représente le roi, l’ours est décrit tel une personne trop directe (“L'Ours boucha sa narine”) , et le Singe comme un flatteur (“Et flatteur excessif il loua la colère”). Enfin, le Renard représente la personne la plus maligne : “Alléguant un grand rhume : il ne pouvait que dire”. L'utilisation d'animaux est un moyen pour l'auteur de contourner la censure. 

 

II) La critique de l’autorité royale

a) La représentation du monarque

 

Le lion représente un monarque cruel et tyrannique puisqu'il exécuté sans jugement les courtisans qui lui déplaisent : “Le Monarque irrité L'envoya chez Pluton faire le dégoûté”, “Ce Monseigneur du Lion-là Fut parent de Caligula.” 

 

     b) L’Ours, le Singe et le Renard

 

Dire qu'est ce que font les animaux et quelles sont leur sentences 

L'ours est un animal qui a offensé le roi en insinuant que son palais sentait mauvais : “L'Ours boucha sa narine”. Le singe, lui a flatté le roi ce qui lui a déplu : “Ce Monseigneur du Lion-là Fut parent de Caligula.”. Enfin, le Renard qui a contourné intelligemment  le sujet a échappé à la colère du roi : “L'autre aussitôt de s'excuser, Alléguant un grand rhume : il ne pouvait que dire Sans odorat ; bref, il s'en tire.”

  

     c) Le conseil du fabuliste adressé aux courtisans

 

La morale de cette fable est adressée aux courtisans. Il s’agit d’un conseil de prudence et de bonne conduite à la cour : “Ne soyez à la cour, si vous voulez y plaire, Ni fade adulateur, ni parleur trop sincère, Et tâchez quelquefois de répondre en Normand”. La leçon à retenir est pour être accepté par le roi il ne faut ni le flatter ni être trop direct avec lui, mais réussir à esquiver le sujet de discussion afin de ne pas provoquer la colère du souverain. Cette morale à également une portée universelle puisqu'elle nous enseigne le savoir vivre en société.