Commentaire composé sur Melancholia (vers 113 à 146) De «Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?» à «Qui fait le peuple libre et qui rend l'homme heu

Commentaire composé sur Melancholia (vers 113 à 146) De «Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?» à «Qui fait le peuple libre et qui rend l'homme heureux !»

Victor Hugo, dans "Melancholia", offre une représentation profondément émouvante et critique de la situation des enfants dans la société industrielle du XIXe siècle, utilisant la poésie comme un outil pour sensibiliser et appeler à un changement social.

I) Le poète nous donne une représentation précise de la situation des enfants

a) Une description documentaire

Hugo décrit de manière presque documentaire le travail exténuant des enfants. L'utilisation du terme "prison" souligne la perte de liberté et d'enfance, tandis que le rythme répétitif de leur travail est comparé à un mouvement éternel, accentuant la monotonie et la dureté de leur labeur.

b) Une description que le lecteur peut facilement se représenter

Le poète peint une image saisissante de la condition physique des enfants. Leur pâleur et leur fatigue, dès l'aube, rendent visuellement leur souffrance et leur épuisement, permettant au lecteur de s'imaginer aisément leur situation.

II) Une description touchante qui ne laisse pas le lecteur indifférent

a) Le poète insiste sur la souffrance des enfants

Les questions rhétoriques posées par Hugo servent à interpeller directement le lecteur, renforçant l'effet de discours et accentuant la dimension émotionnelle du texte.

b) Il insiste sur la situation inhumaine qu’on impose aux enfants

La personnification de la machine en un "monstre hideux" crée une image terrifiante et souligne l'inhumanité de la situation des enfants, traités comme de simples outils par une société industrialisée et insensible.

c) Effet de disparition du personnage de l’enfant

Hugo critique la disparition de l'humanité des enfants au profit de la productivité et du progrès technologique, symbolisant une société qui valorise la machine au détriment de l'être humain.

III) Le poète s’engage et met son écriture au service des hommes

a) Une réflexion sur le travail

Cette partie du poème est une méditation sur la nature du travail. Hugo condamne le travail forcé des enfants comme une perversion du véritable travail, qui devrait être libérateur et enrichissant.

b) Une réflexion soutenue par l’implication énergique et polémique du poète

Hugo utilise une rhétorique puissante et des images fortes pour accuser la société de son époque d'exploiter cruellement les enfants. Son poème se fait l'écho de leurs souffrances et appelle à une prise de conscience collective.

Analyse linéaire de Melancholia (vers 113 à 146)

Dans cette section du poème, Hugo commence par interroger le destin tragique des enfants, utilisant des adjectifs contrastés pour souligner leur innocence brisée par la maladie et la souffrance. L'emploi de questions rhétoriques renforce l'argumentation et engage le lecteur dans la réflexion. Il dépeint les enfants comme des esclaves de la société industrielle, privés de leur nature enfantine et forcés dans un travail mécanique et dangereux. La personnification des machines accentue leur menace et la nature inhumaine de ce travail. Hugo critique avec véhémence l'exploitation des enfants, illustrant comment l'industrialisation a déformé et corrompu la société. Les allitérations et les oxymores utilisés par Hugo soulignent la perversité de cette situation où les enfants perdent leur essence et leur humanité, réduits à de simples outils dans un système implacable. Le poème se conclut sur une note politique forte, Hugo utilisant sa voix pour dénoncer cet abus et appeler à un travail qui respecte la dignité humaine et promeut la liberté individuelle.

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