Le Rouge et le noir de Stendhal, La première rencontre entre Julien et Madame de Rênal, livre I chapitre 6

Le Rouge et le noir de Stendhal, La première rencontre entre Julien et Madame de Rênal, livre I chapitre 6 De «Avec la vivacité et la grâce qui lui étaient naturelles» à «Quoi, monsieur, lui dit-elle enfin, vous savez le latin ?»

I) Le point de vue de Julien

 

Tout d'abord Julien est décrit comme timide, mais son amour pour Mme de Rênal chasse sa timidité et fait place au courage : “il oublia une partie de sa timidité.” Julien est “frappé” et “étonné” par la beauté de son interlocutrice. Ces deux mots font référence au champ lexical du coup de foudre. Ensuite Julien regarde plein d'admiration madame de Rênal: “Julien n'avait jamais vu un être aussi bien vêtu et surtout une femme avec un teint si éblouissant”. Il la trouve élégante. On peut remarquer le champ lexical du regard: “regard”, “vu”, “regarder”.

On peut également observer que Julien la trouve particulièrement douce avec lui: “lui parler d'un air doux.” Il en est touché car son père est très violent envers lui.

De plus Julien est tellement ébahi devant madame de Rênal qu'il oublie pourquoi il est là : “il oublia tout, même ce qu'il venait faire”.

Malgré son amour pour Mme de Rênal, Julien reste très attentif à l'image qu’il renvoie, ce qui sera son trait de caractère principal dans tout le roman puisque c’est son orgueil qui causera sa perte : “ tout honteux de ses larmes qu'il essuyait de son mieux”. 

 

II) Le point de vue de Madame de Rênal

 

Au premier regard Mme de Rênal prend Julien pour un paysan, elle remarque également que ce dernier a pleuré et est intimidé par elle : “quand elle aperçut près de la porte d'entrée la figure d'un jeune paysan presque encore enfant, extrêmement pâle et qui venait de pleurer”. Mme de Rênal est donc attendrie par le jeune homme. 

Ensuite on peut remarquer que Julien fait pitié à Mme de Rênal, cela le rend encore plus attachant: “Elle eut pitié de cette pauvre créature, arrêtée à la porte d'entrée, et qui évidemment n'osait pas lever la main jusqu'à la sonnette”. 

De plus elle le trouve enfantin mais également beau et charmant.  Malgré tout madame de Rênal est séduire par Julien: “elle se moquait d'elle-même et ne pouvait se figurer tout son bonheur”. 

Elle est également surprise de voir qu’un jeune homme si doux et si beau soit assez érudit pour être le précepteur de ses enfants : “  – Quoi, monsieur, lui dit-elle enfin, vous savez le latin ?”

Enfin on observe un passage au discours indirect libre qui nous donne accès aux pensées intimes du personnage :  “Quoi, c'était là ce précepteur qu'elle s'était figuré comme un prêtre sale et mal vêtu, qui viendrait gronder et fouetter ses enfants !”

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