Analyse de La petite auto de Guillaume Apollinaire dans Calligrammes

Analyse de La petite auto de Guillaume Apollinaire dans Calligrammes

I) Le poète témoin du chaos

Tout d’abord, la date nous indique que le poète va être témoin du chaos, car la première guerre mondiale vient de commencer. Cette date est le premier ver de ce poème, et donc porte de l’importance, le poète voulait que le lecteur se place dans le contexte historique. 

Il y a aussi de nombreuses phrases qui traduisent le chaos, comme par exemple, “Des géants furieux se dressaient sur l’Europe”. Cette phrase représente les soldats qui se tuent, partout en Europe, ce qui classifie bien cette guerre comme étant mondiale. 

Le poète parle aussi plusieurs fois d’animaux pour souligner la férocité et dénoncer la déshumanisation des soldats, “Les aigles” , “Les poissons voraces” et “Les chiens aboyaient”. 

On sait aussi que ce témoignage est autobiographique, avec l’emploi de la première personne du singulier, “Je” et aussi pour une première fois la première personne du pluriel, “Nous”. Ce poème autobiographique est ancré dans le réel grâce à tous les lieux cités, comme, “Deauville” et “Francorchamps avec l’Eau Rouge”. 

 

II) Un voyage onirique et initiatique

Le bouleversement dans la vie du poète est retranscrit dans son écriture, tout d’abord grâce à la forme du poème puisque c’est un calligramme. De plus, il n’y a pas de ponctuation ce qui perturbe la lecture du poème.

Tout au long du poème, on peut remarquer une allitération en [R] et en [T], des sons  qui permettent de renforcer la férocité des actes commis. 

Nous pouvons voir aussi que ce poème n’est pas juste un voyage autobiographique, mais aussi un voyage initiatique et onirique : “Artères ferroviaires où ceux qui s’en allaient mourir Saluaient encore une fois la vie colorée Océans profonds où remuaient les monstres Dans les vieilles carcasses naufragées”. La première métaphore qui compare les chemins de fer à des “artères” fait référence au sang versé. La seconde métaphore évoque le naufrage de l’humanité. Enfin, la comparaison avec l’étoile filante, souligne la précarité de l’existence humaine : “Et descend tout à coup comme une étoile filante”.

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