Synthèse de La République de Platon

Synthèse de La République de Platon

Platon pense qu’avant lui aucun régime politique n’a incarné la justice. Il critique :

- L’aristocratie : code d’honneur instauré par les pères et souvent non respecté par les fils.

- L’oligarchie : pouvoir de l’argent détenu par les familles riches.

- La tyrannie : pouvoir exercé par un homme qui l’a acquis illégalement.

- La démocratie : règne de l’opinion (c’est-à-dire de la passion) manipulée par les démagogues et les sophistes, règne de la corruption (on se sert des lois pour les détourner), l’égalitarisme (le chef politique est comparé à un berger qui conduit le troupeau. Pour Platon le chef politique doit avoir des compétences techniques mais ce n’est pas suffisant pour réaliser des compétences politiques. L’homme politique doit utiliser ses compétences dans le but de la justice. Pour Platon la compétence politique n’existe pas en dehors de la science et de la justice, car ce sont elles qui permettent la connaissance désintéressée de la justice.

Pour Platon une cité juste est caractérisée par l’unité, l’ordre et la paix sociale. Cela ne peut se faire qu’à condition que ce soient les philosophes qui deviennent rois car ils sont justes. La République est une société hiérarchisée socialement. En haut il y a la classe des philosophes qui correspond à la raison ; puis il y a l’armée dont les vertus sont le courage et la générosité ; et enfin il y a la classe des producteurs qui satisfont les besoins pratiques et utilitaires. Cependant cette hiérarchie des classes sociales n’est pas fondée sur l’argent car, dans cette République les philosophes rois n’auront aucun avantage financier. Platon réclame une éducation uniforme : les enfants sont retirés aux parents pour avoir une éducation identique pour tous. Chaque enfant choisira son rôle social. Aussi cette hiérarchie sociale fondée sur les aptitudes de chacun engendrera l’unité de la cité puisque chaque citoyen, en remplissant sa fonction, aura le sentiment de servir le bien public et d’appartenir à une totalité qui le dépasse mais dont il est un élément indispensable. Platon établit un parallèle entre l’unité de la République et l’unité de l’individu. Dans Gorgias, l’homme juste est celui qui établit une hiérarchie entre sa raison, son cœur et ses appétits sensibles. De la même manière dans une cité, ce qui est source de bien c’est une hiérarchie qui s’équilibre entre raison, courage et activité productrice. 

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