L'Assommoir de Zola

Résumé du roman naturaliste L'Assommoir d'Émile Zola

Introduction

Le chef-d'œuvre de la littérature française du 19ème siècle, "L'Assommoir", est le septième volume de la série Les Rougon-Macquart d'Émile Zola. Cette œuvre naturaliste explore les tragédies de la vie dans le milieu ouvrier parisien à travers le récit de la vie de Gervaise Macquart.

La vie de Gervaise à Paris

L'Assommoir s'ouvre sur la figure de Gervaise, une humble blanchisseuse qui, après avoir été abandonnée par son compagnon Lantier, se retrouve seule à Paris avec leurs deux jeunes enfants. Gervaise est une femme dotée d'une grande détermination. Malgré la dureté de la vie parisienne et la difficulté de subvenir aux besoins de sa famille, elle ne se laisse pas abattre par l'adversité. Elle affronte les défis avec courage et résilience, refusant de se laisser abattre par la misère.

 

Cette énergie et cette volonté de survivre permettent à Gervaise de faire preuve d'initiative. Elle décide de rester à Paris, malgré le départ de Lantier, et de lutter pour un avenir meilleur. Elle travaille dur et parvient à économiser suffisamment pour ouvrir sa propre blanchisserie. C'est une victoire significative pour Gervaise, qui peut enfin envisager une vie stable et indépendante.

 

Au cours de ce temps, elle rencontre Coupeau, un ouvrier zingueur honnête et travailleur. Ils tombent amoureux et se marient, marquant un nouveau chapitre de stabilité et de bonheur pour Gervaise. L'avenir semble prometteur pour la jeune femme, qui a surmonté ses premières épreuves avec succès. Mais l'Assommoir est une peinture réaliste de la vie parisienne du XIXe siècle, et le bonheur de Gervaise ne sera que de courte durée.

Le déclin de Gervaise

L'Assommoir révèle la descente tragique de Gervaise dans la misère suite à une série d'événements malheureux. Tout commence lorsque son mari, Coupeau, subit un accident de travail grave qui le laisse invalide. Cet incident marque le début de leur déclin, car Coupeau, incapable de travailler, se tourne vers l'alcool pour noyer son désespoir. Il devient progressivement dépendant à l'alcool, transformant ainsi leur vie en un cauchemar.

 

La dépendance de Coupeau à l'alcool a de graves conséquences sur leur vie. L'alcoolisme de Coupeau, associé à sa dépendance physique, met un fardeau financier énorme sur la famille. La blanchisserie, autrefois prospère, ne parvient plus à tenir tête aux pressions économiques. Gervaise est obligée de vendre son affaire, ce qui les précipite dans la pauvreté.

 

La situation de Gervaise s'aggrave encore davantage lorsque Lantier, son ancien amant, refait surface. Profitant de leur vulnérabilité, Lantier s'installe chez eux et vit à leurs dépens, exacerbant ainsi leur misère. Gervaise, autrefois fière et indépendante, est maintenant piégée dans un cercle vicieux de pauvreté et d'exploitation. Le contraste entre sa situation antérieure et sa vie actuelle met en évidence la cruauté et l'implacabilité de la vie parisienne du XIXe siècle pour les classes défavorisées.

La fin tragique de Gervaise

Le destin tragique de Gervaise ne s'arrête pas à sa propre déchéance. La pauvreté et la dégradation sociale qui emprisonnent Gervaise touchent également ses enfants. Son destin est d'autant plus affligeant qu'il semble inévitable que ses enfants subissent le même sort.

 

Nana, la fille de Gervaise, choisit de fuir la misère de son foyer. Elle finit par tomber dans le monde de la prostitution, une réalité sombre que de nombreuses femmes défavorisées de l'époque étaient contraintes d'accepter. L'évasion de Nana du foyer est à la fois une tentative de survie et un témoignage de l'absence d'opportunités pour les femmes de sa condition.

 

La tragédie frappe encore lorsque le fils de Gervaise succombe à une maladie. La perte de son fils est un autre coup dévastateur pour Gervaise. C'est un rappel brutal de la précarité de la vie dans les classes ouvrières de Paris, où les maladies étaient fréquentes et les soins médicaux souvent hors de portée.

 

Finalement, Gervaise est laissée sans ressources et sans soutien. Elle est forcée de dépendre de la charité de ses voisins pour survivre. Son destin est marqué par une dégradation progressive qui culmine dans sa mort solitaire. Elle meurt dans l'anonymat et l'oubli, son existence et sa lutte oubliées par une société qui l'a abandonnée. L'histoire de Gervaise, telle qu'elle est racontée dans L'Assommoir, est un puissant témoignage des conditions de vie déchirantes des classes laborieuses à Paris au XIXe siècle.

Conclusion

"L'Assommoir" d'Émile Zola offre une représentation brutale et sans fard de la vie de la classe ouvrière parisienne au XIXe siècle. Zola utilise le destin tragique de Gervaise pour critiquer la société de son époque, mettant en lumière l'impact dévastateur de la pauvreté et de l'alcoolisme sur les individus et leurs familles.

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