Analyse linéaire de « Demain dès l’aube » de Victor Hugo dans Les Contemplations

Analyse linéaire de « Demain dès l’aube » de Victor Hugo dans Les Contemplations

Introduction : Amorce Les Contemplations de Victor Hugo publié en 1856 sont un recueil poétique. C’est la « grande pyramide » de Victor Hugo. Constitué de deux grandes parties intitulées « Autrefois » et « aujourd’hui » dont la transition se situe en 1843, date de la mort accidentelle par noyade de sa fille Léopoldine, ce recueil chronologique est un recueil de souvenirs, de l’amour, de la joie, de la mort, du deuil et même de la foi mystique. A cette époque, Victor Hugo avait été exilé à Jersey à cause de son opinion politique qui différait de celle de Napoléon le petit. En 1855, il est expulsé de Jersey et contraint de se réfugier sur l’île de Guernesey. C'est alors qu'Hugo est en plein exil que Les Contemplations paraissent chez un éditeur Belge, an avant Les Fleurs du mal.

Reprise sujet Le poème romantique « Demain dès l’aube » est un poème des Contemplations. Il appartient au livre 4 Pauca Meae (livre du deuil). Ce poème daté du 3/09/1847 est le premier poème qu’Hugo écrira après ils son deuil d’écriture de trois ans. Il annonce le pèlerinage du poète sur la tombe de sa fille.

 

Problématique : le poète trouvera-t-il l’apaisement ou au contraire ce voyage fera-t-il renaître sa douleur ?

 

Plan : Le plan de mon explication suivra le mouvement du poème : le départ strophe 1, une marche psychologique strophe 2, un apaisement à la fin du périple strophe 3.

 

I) Le départ 1ère strophe

Au 1er vers, 3 complément circonstanciel de temps de temps « Demain » « Dès l’aube » « À l’heure où blanchit la campagne » montrent la volonté inébranlable du Père de partir vor sa fille.

Le terme « aube » donne à ton jaune orangé et signifie que le poète est parti très tôt. 

L’allitération en [d] renforce aussi la notion de départ. 

« Je partirai » est rejeté du vers ce qui renforce son importance.

Ainsi dès le début du poème, Hugo marque par divers procédés littéraires son envie, son besoin de partir.

« Vois-tu je sais que tu m’attends » est au discours direct, Hugo parle à sa fille. Les souvenirs nostalgiques ressurgissent peu à peu ce qui provoque un effet de tristesse chez le lecteur : la fille d’Hugo n’est plus mais Hugo lui parle encore comme s’il n’acceptait pas la réalité.

L’allitération en [t] est plus forte que celle en d ce qui montre que sa détermination est grandissante.

La proximité du je et du tu mais que synonyme de la proximité entre Hugo et Léopoldine même s’ils sont séparés par le mur de la vie. 

« Forêt » rime avec « partirai » et « montagne » rime avec « campagne » ce qui montre qu’Hugo voyage en lieux vastes, il est prêt à tout pour rejoindre sa fille. Ce parallèle de lieu rappelle le parallèle Hugo Léopoldine.

L’aube qui blanchit la campagne/l’or du soir est une métaphore d’opposition et d’ordre chronologique.

Champ lexical de la couleur est très prononcé ce qui donne un aspect visuel conséquent au poème.

Finalement, la relation Hugo Léopoldine peut sembler presque amoureuse tellement elle est fusionnelle.

Bilan : Hugo parle comme si Léopoldine était vivante et promets de la rejoindre. C’est très touchant car l’utilisation des mots est simple le texte est presque en prose.

 

II) Une marche psychologique, strophe 2

Le deuxième vers explique le premier. Il y a une alliance concret/abstrait. Hugo aurait dû écrire « je marcherai les yeux baissés ». Cela montre que le voyage est dur physiquement mais surtout moralement. 

Hugo ne voit plus il n’entend plus, replié sur lui-même. Il n’y a plus de dialogue avec Léopoldine ce qui marque une grande souffrance presque une dépression. 

La négation du second vers « sans+infinitif » « n’est » « en vain » montre le début de la nuit intérieur d’Hugo.

Son voyage fait remonter en lui la souffrance liée au drame. 

Il sait ce qu’il attend. Il est sur terre, elle est au ciel. Il commence à douter de la religion : pourrait-elle m’entendre ? Et il commence à culpabiliser : le drame a eu lieu quand il n’était pas là, lui en veux-t-elle ? 

v.7-10 marquent la suite de la nuit intérieure de Hugo qui va jusqu’à Harfleur. 

L’antithèse du huitième vers jour/nuit montre que le jour commence à venir, mais Hugo est toujours en cette nuit intérieur en proie au doute.

« Seul » « dos courbé » montre que les vers sont à hachés Hugo suffoque, il a peur et hésite.

« Seul » « inconnu » sont des mots négatifs, Hugo n’est rien, il n’est qu’un humain ordinaire alors qu’il est censé être un poète de renom.

« Dos courbé » rime avec « mains croisés » ce qui montre qu’Hugo est pensif. 

Victor Hugo est toujours en souffrance et ne regarde pas la beauté qui entoure alors que le rôle du poète romantique et de décrire la nature à la manière d’Orphée.

« Voiles » métonymie pour « bateaux »

Bilan : Hugo est replié sur lui-même et est en proie au doute. Il ne regarde plus la beauté qui l’entoure alors qu’il en faisait la louange.

 

III) Un apaisement à la fin du périple strophe 3

L’allitération en [t ]« je mettrai (…) tombe » montre qu’Hugo retrouve sa détermination qui fait écho à la 1ère strophe.

Comme pour un rdv amoureux, il apporte des fleurs en cadeau : un bouquet de Houverts.

Hugo retrouve sa paix intérieure sur les deux derniers vers. Les 2 hémistiches marquent une régularité retrouvée.

Le poème fini sur une note positive : il apporte des fleurs et est libéré du doute.

Fleurs simples car poème simple

Houverts=vertes=vivace symbole espérance

Bruyère=rouge=symbole de la passion amour

Conclusion : Ainsi, durant son long périple particulièrement éprouvant physiquement et psychologiquement, Hugo fut tiraillé par des sentiments différents au cours des vers et des pas. Malgré sa nuit psychologique de la strophe deux, il a su retrouver sa détermination lors de la strophe trois sans tomber dans le long fleuve de la souffrance qui avait emporté sa fille.

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