La satire de la médecine dans "Le Malade imaginaire" de Molière : Analyse de la tirade de Monsieur Diafoirus (Acte II, Scène 5)

La satire de la médecine dans "Le Malade imaginaire" de Molière : Analyse de la tirade de Monsieur Diafoirus (Acte II, Scène 5)

Lors de la préparation du bac de français, notamment dans le parcours spectacle et comédie, l'étude de "Le Malade imaginaire" de Molière se révèle être une mine d'or pour comprendre la satire sociale à travers le théâtre. La tirade de Monsieur Diafoirus dans l'acte II, scène 5, est un exemple éloquent de cette critique, particulièrement dirigée contre la médecine de l'époque.

Premier mouvement : Une introduction paradoxale

Monsieur Diafoirus, en vantant les mérites de son fils Thomas devant Argan, emploie une rhétorique qui dissimule mal son orgueil parental. Loin de présenter un portrait flatteur, il révèle, de manière involontaire, les lacunes intellectuelles de Thomas, présentées comme des vertus dans l'exercice de la médecine. Cette ironie, où l'incompétence est louée comme une qualité, établit d'emblée la satire de la profession médicale.

Deuxième mouvement : Des débuts laborieux

La description des années d'apprentissage de Thomas est ponctuée d'anecdotes révélant un enfant peu éveillé et des difficultés scolaires marquées. L'usage d'hyperboles et de métaphores par Monsieur Diafoirus pour justifier ces lacunes traduit un aveuglement parental, mais aussi une critique plus large du pédantisme et de l'obscurantisme dans la médecine.

Troisième mouvement : Le collège et l'obstination

La suite de la tirade dépeint les années de collège de Thomas comme une période de lutte acharnée contre les difficultés académiques, illustrant sa détermination mais aussi son entêtement. La force physique, louée par son père comme une vertu oratoire, devient une métaphore de l'obstination intellectuelle, soulignant l'étroitesse d'esprit et la réticence au progrès scientifique, caractéristiques des Diafoirus.

Le refus des avancées scientifiques

Le clou de la satire est le rejet par les Diafoirus des découvertes contemporaines, notamment la théorie de la circulation sanguine. Cette opposition délibérée aux progrès de la médecine illustre le conflit entre l'ancien et le nouveau, entre la tradition et l'innovation, thème central dans l'œuvre de Molière.

Conclusion : Une satire par l'absurde

La tirade de Monsieur Diafoirus, tout en étant une éloge superficielle, s'avère être une critique acerbe de la médecine de l'époque. Molière, à travers le personnage de Diafoirus, moque non seulement l'incompétence et le conservatisme des médecins, mais aussi leur incapacité à reconnaître et à intégrer les avancées scientifiques. Cette satire, particulièrement pertinente pour les étudiants en bac de français suivant le parcours spectacle et comédie, démontre l'habileté de Molière à utiliser le théâtre comme un miroir de la société.

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